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Voici la nouvelle encyclique co-publiée par Benoit XVI et le nouveau Pape François :
LETTRE ENCYCLIQUE LUMEN FIDEI DU SOUVERAIN PONTIFE FRANÇOIS AUX ÉVÊQUES AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES AUX PERSONNES CONSACRÉES ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS SUR LA FOI.

1. La lumière de la foi (Lumen Fidei) : Par cette expression, la tradition de l’Église a désigné le grand don apporté par Jésus, qui, dans l’Évangile de Jean, se présente ainsi : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres » (Jn 12, 46). Saint Paul aussi s’exprime en ces termes : « Le Dieu qui a dit ‘Que des ténèbres resplendisse la lumière’, est Celui qui a resplendi dans nos coeurs » (2 Co 4, 6). Dans le monde païen, épris de lumière, s’était développé le culte au dieu Soleil, le Sol invictus, invoqué en son lever. Même si le soleil renaissait chaque jour, on comprenait bien qu’il était incapable d’irradier sa lumière sur l’existence de l’homme tout entière. En effet, le soleil n’éclaire pas tout le réel ; son rayon est incapable d’arriver jusqu’à l’ombre de la mort, là où l’oeil humain se ferme à sa lumière. « S’est-il trouvé un seul homme qui voulût mourir en témoignage de sa foi au soleil ? » demande le martyr saint Justin. Conscients du grand horizon que la foi leur ouvrait, les chrétiens appelèrent le Christ le vrai soleil, « dont les rayons donnent la vie ». À Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare, Jésus dit : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jn 11, 40). Celui qui croit, voit ; il voit avec une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu’elle nous vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas.
Une lumière illusoire ?
2. Cependant, en parlant de cette lumière de la foi, nous pouvons entendre l’objection de tant de nos contemporains. À l’époque moderne on a pensé qu’une telle lumière était suffisante pour les sociétés anciennes, mais qu’elle ne servirait pas pour les temps nouveaux, pour l’homme devenu adulte, fier de sa raison, désireux d’explorer l’avenir de façon nouvelle. En ce sens, la foi apparaissait comme une lumière illusoire qui empêchait l’homme de cultiver l’audace du savoir. Le jeune Nietzsche invitait sa soeur Élisabeth à se risquer, en parcourant « de nouveaux chemins (…) dans l’incertitude de l’avancée autonome ». Et il ajoutait : « à ce point les chemins de l’humanité se séparent : si tu veux atteindre la paix de l’âme et le bonheur, aie donc la foi, mais si tu veux être un disciple de la vérité, alors cherche ». Le fait de croire s’opposerait au fait de chercher. À partir de là, Nietzsche reprochera au christianisme d’avoir amoindri la portée de l’existence humaine, en enlevant à la vie la nouveauté et l’aventure. La foi serait alors comme une illusion de lumière qui empêche notre cheminement d’hommes libres vers l’avenir.
3. Dans ce processus, la foi a fini par être associée à l’obscurité. On a pensé pouvoir la conserver, trouver pour elle un espace pour la faire cohabiter avec la lumière de la raison. L’espace pour la foi s’ouvrait là où la raison ne pouvait pas éclairer, là où l’homme ne pouvait plus avoir de certitudes. Alors la foi a été comprise comme un saut dans le vide que nous accomplissons par manque de lumière, poussés par un sentiment aveugle ; ou comme une lumière subjective, capable peut-être de réchauffer le coeur, d’apporter une consolation privée, mais qui ne peut se proposer aux autres comme lumière objective et commune pour éclairer le chemin. Peu à peu, cependant, on a vu que la lumière de la raison autonome ne réussissait pas à éclairer assez l’avenir ; elle reste en fin de compte dans son obscurité et laisse l’homme dans la peur de l’inconnu. Ainsi l’homme a-t-il renoncé à la recherche d’une grande lumière, d’une grande vérité, pour se contenter des petites lumières qui éclairent l’immédiat, mais qui sont incapables de montrer la route. Quand manque la lumière, tout devient confus, il est impossible de distinguer le bien du mal, la route qui conduit à destination de celle qui nous fait tourner en rond, sans direction.
Une lumière à redécouvrir
4. Aussi il est urgent de récupérer le caractère particulier de lumière de la foi parce que, lorsque sa flamme s’éteint, toutes les autres lumières finissent par perdre leur vigueur. La lumière de la foi possède, en effet, un caractère singulier, étant capable d’éclairer toute l’existence de l’homme. Pour qu’une lumière soit aussi puissante, elle ne peut provenir de nous-mêmes, elle doit venir d’une source plus originaire, elle doit venir, en définitive, de Dieu. La foi naît de la rencontre avec le Dieu vivant, qui nous appelle et nous révèle son amour, un amour qui nous précède et sur lequel nous pouvons nous appuyer pour être solides et construire notre vie. Transformés par cet amour nous recevons des yeux nouveaux, nous faisons l’expérience qu’en lui se trouve une grande promesse de plénitude et le regard de l’avenir s’ouvre à nous. La foi que nous recevons de Dieu comme un don surnaturel, apparaît comme une lumière pour la route, qui oriente notre marche dans le temps. D’une part, elle procède du passé, elle est la lumière d’une mémoire de fondation, celle de la vie de Jésus, où s’est manifesté son amour pleinement fiable, capable de vaincre la mort. En même temps, cependant, puisque le Christ est ressuscité et nous attire au-delà de la mort, la foi est lumière qui vient de l’avenir, qui entrouvre devant nous de grands horizons et nous conduit au-delà de notre « moi » isolé vers l’ampleur de la communion. Nous comprenons alors que la foi n’habite pas dans l’obscurité ; mais qu’elle est une lumière pour nos ténèbres. Après avoir confessé sa foi devant saint Pierre, Dante la décrit dans La Divine Comédie comme une « étincelle, qui se dilate, devient flamme vive et brille en moi, comme brille l’étoile aux cieux ». C’est justement de cette lumière de la foi que je voudrais parler, afin qu’elle grandisse pour éclairer le présent jusqu’à devenir une étoile qui montre les horizons de notre chemin, en un temps où l’homme a particulièrement besoin de lumière.
5. Avant sa passion, le Seigneur assurait à Pierre : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22, 32). Puis il lui a demandé d’ « affermir ses frères » dans cette même foi. Conscient de la tâche confiée au Successeur de Pierre,Benoît XVI a voulu proclamer cette Année de la foi , un temps de grâce qui nous aide à expérimenter la grande joie de croire, à raviver la perception de l’ampleur des horizons que la foi entrouvre, pour la confesser dans son unité et son intégrité, fidèles à la mémoire du Seigneur, soutenus par sa présence et par l’action de l’Esprit Saint. La conviction d’une foi qui rend la vie grande et pleine, centrée sur le Christ et sur la force de sa grâce, animait la mission des premiers chrétiens. Dans les Actes des martyrs, nous lisons ce dialogue entre le préfet romain Rusticus et le chrétien Hiérax : « Où sont tes parents ? » demandait le juge au martyr, et celui-ci répondit : « Notre vrai père est le Christ, et notre mère la foi en lui ». Pour ces chrétiens la foi, en tant que rencontre avec le Dieu vivant manifesté dans le Christ, était une « mère », parce qu’elle les faisait venir à la lumière, engendrait en eux la vie divine, une nouvelle expérience, une vision lumineuse de l’existence pour laquelle on était prêt à rendre un témoignage public jusqu’au bout.
6. L’Année de la foi a commencé à l’occasion du 50ème anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II. Cette coïncidence nous permet de voir que Vatican II a été un Concile sur la foi, en tant qu’il nous a invités à remettre au centre de notre vie ecclésiale et personnelle le primat de Dieu dans le Christ. L’Église, en effet, ne suppose jamais la foi comme un fait acquis, mais elle sait que ce don de Dieu doit être nourri et renforcé pour qu’il continue à conduire sa marche. Le Concile Vatican II a fait briller la foi à l’intérieur de l’expérience humaine, en parcourant ainsi les routes de l’homme d’aujourd’hui. De cette façon, a été mise en évidence la manière dont la foi enrichit l’existence humaine dans toutes ses dimensions.
7. Ces considérations sur la foi — en continuité avec tout ce que le Magistère de l’Église a énoncé au sujet de cette vertu théologale — entendent s’ajouter à tout ce que Benoît XVI a écrit dans les encycliques sur la charité et sur l’espérance. Il avait déjà pratiquement achevé une première rédaction d’une Lettre encyclique sur la foi. Je lui en suis profondément reconnaissant et, dans la fraternité du Christ, j’assume son précieux travail, ajoutant au texte quelques contributions ultérieures. Le Successeur de Pierre, hier, aujourd’hui et demain, est en effet toujours appelé à « confirmer les frères » dans cet incommensurable trésor de la foi que Dieu donne comme lumière sur la route de chaque homme.
Dans la foi, vertu surnaturelle donnée par Dieu, nous reconnaissons qu’un grand Amour nous a été offert, qu’une bonne Parole nous a été adressée et que, en accueillant cette Parole, qui est Jésus Christ, Parole incarnée, l’Esprit Saint nous transforme, éclaire le chemin de l’avenir et fait grandir en nous les ailes de l’espérance pour le parcourir avec joie. Dans un admirable entrecroisement, la foi, l’espérance et la charité constituent le dynamisme de l’existence chrétienne vers la pleine communion avec Dieu. Comment est-elle cette route que la foi entrouvre devant nous ? D’où vient sa puissante lumière qui permet d’éclairer le chemin d’une vie réussie et féconde, pleine de fruits ?
Lire la suite sur le site du Vatican : http://www.vatican.va/holy_father/francesco/encyclicals/documents/papa-francesco_20130629_enciclica-lumen-fidei_fr.html
Rédigé par EIFRF le Monday, July 8th 2013
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Here are the new guidelines adopted by the European Union Council of Ministers on 24 June, regarding EU external action and Human Rights policy. These are are extremely strong guidelines on religious freedom rights for minority faiths and on non-discrimination and equality for all.

EU Guidelines on the promotion and protection of freedom of religion or belief
FOREIGN AFFAIRS Council meeting Luxembourg, 24 June 2013
The Council adopted the following guidelines:
I. Introduction
A. Reason for Action
1. The right to freedom of thought, conscience, religion or belief, more commonly referred to as the right to freedom of religion or belief (FoRB) is a fundamental right of every human being. As a universal human right, freedom of religion or belief safeguards respect for diversity. Its free exercise directly contributes to democracy, development, rule of law, peace and stability. Violations of freedom of religion or belief may exacerbate intolerance and often constitute early indicators of potential violence and conflicts.
2. All persons have the right to manifest their religion or belief either individually or in community with others and in public or private in worship, observance, practice and teaching, without fear of intimidation, discrimination, violence or attack. Persons who change or leave their religion or belief, as well as persons holding non-theistic or atheistic beliefs should be equally protected, as well as people who do not profess any religion or belief.
3. Violations or abuses of freedom of religion or belief, committed both by state and non-state actors, are widespread and complex and affect people in all parts of the world, including Europe.
B. Purpose and scope
4. In promoting and protecting freedom of religion or belief, the EU is guided by the universality, indivisibility, inter-relatedness and interdependence of all human rights, whether civil, political, economic, social or cultural.
5. In line with universal and European human rights standards, the EU and its member States are committed to respecting, protecting and promoting freedom of religion or belief within their borders.
6. With these Guidelines, the EU reaffirms its determination to promote, in its external human rights policy, freedom of religion or belief as a right to be exercised by everyone everywhere, based on the principles of equality, non-discrimination and universality. Through its external policy instruments, the EU intends to help prevent and address violations of this right in a timely, consistent and coherent manner.
7. In doing so, the EU focuses on the right of individuals, to believe or not to believe, and, alone or in community with others, to freely manifest their beliefs. The EU does not consider the merits of the different religions or beliefs, or the lack thereof, but ensures that the right to believe or not to believe is upheld. The EU is impartial and is not aligned with any specific religion or belief.
8. The Guidelines explain what the international human rights standards on freedom of religion or belief are, and give clear political lines to officials of EU institutions and EU Member States, to be used in contacts with third countries and with international and civil society organisations. They also provide officials with practical guidance on how to seek to prevent violations of freedom of religion or belief, to analyse cases, and to react effectively to violations wherever they occur, in order to promote and protect freedom of religion or belief in the EU's external action.
C. Definitions
9. Freedom of religion or belief is enshrined in Articles 18 of both the Universal Declaration of Human Rights (UDHR) and of the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR), which should be read in the light of the UN Human Rights Committee's General Comment n°22.
Under international law, FoRB has two components:
(a) the freedom to have or not to have or adopt (which includes the right to change) a religion or belief of one’s choice, and
(b) the freedom to manifest one's religion or belief, individually or in community with others, in public or private, through worship, observance, practice and teaching.
10. In line with these provisions, the EU has recalled that "freedom of thought, conscience, religion or belief, applies equally to all persons. It is a fundamental freedom that includes all religions or beliefs, including those that have not been traditionally practised in a particular country, the beliefs of persons belonging to religious minorities, as well as non-theistic and atheistic beliefs. The freedom also covers the right to adopt, change or abandon one's religion or belief, of one's own free will."
Right to have a religion, to hold a belief, or not to believe
11. Theistic, non-theistic and atheistic beliefs, as well as the right not to profess any religion or belief are protected under article 18 ICCPR. The terms “belief” and “religion” are to be broadly construed and the article's application should not be limited to traditional religions or to religions and beliefs with institutional characteristics or practices analogous to those of traditional religions. States should not restrict the freedom to hold any religion or belief. Coercion to change, recant or reveal one’s religion or belief is equally prohibited. (...)
see full document:

Le 6 juin 2013, la Cour Européenne des Droits de l'Homme a rendu un arrêt dans l'affaire M.E /France. Le requérant, un chrétien copte d'Egypte qui avait demandé le droit d'asile à la France, soutenait que son renvoi en Egypte constituerait une violation de l'article 3 de la Convention (« Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. »). La France soutenait que ledit requêrant n'apportait pas la preuve de ce qu'il avançait, et que rien dans les rapports internationaux n'indiquait que cette violation serait susceptible de se produire si le requérant était renvoyé en Egypte.
La Cour a pris position pour le requêrant et contre la France, en jugeant que "la décision de renvoyer le requérant vers l’Egypte emporterait violation de cette disposition si elle était mise à exécution." Elle déclare aussi "indiquer au Gouvernement, en application de l’article 39 de son règlement, qu’il est souhaitable, dans l’intérêt du bon déroulement de la procédure, de ne pas expulser le requérant jusqu’à ce que le présent arrêt devienne définitif ou que la Cour rende une autre décision à cet égard."
Lire l'arrêt en entier : http://www.refworld.org/pdfid/51b192f24.pdf
La Cour a pris position pour le requêrant et contre la France, en jugeant que "la décision de renvoyer le requérant vers l’Egypte emporterait violation de cette disposition si elle était mise à exécution." Elle déclare aussi "indiquer au Gouvernement, en application de l’article 39 de son règlement, qu’il est souhaitable, dans l’intérêt du bon déroulement de la procédure, de ne pas expulser le requérant jusqu’à ce que le présent arrêt devienne définitif ou que la Cour rende une autre décision à cet égard."
Lire l'arrêt en entier : http://www.refworld.org/pdfid/51b192f24.pdf
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